Le texte original en anglais Is there a Social-Media Fueled Protest Style ? An Analysis From #jan25 to #geziparki, et sa traduction.
L’article est une intéressante compilation d’arguments favorables à l’utilisation des réseaux sociaux dans le cadre de mobilisations sociales. Au milieu de toute la mythologie, on pourra noter quelques éléments intéressants, qui ressemblent dans une certaine mesure aux idées qui faisaient la force d’Indymedia à ses débuts :
la rapidité de diffusion de l’info est fondamentale pour un mouvement ;
la diffusion hors des cercles habituels pour que des personnes qui ne viennent pas d’habitude à des manifestations se déplacent ;
une autonomie de communication sur le mouvement par rapport aux médias traditionnels ;
les réseaux sociaux permettent de déjouer la surveillance ;
la diffusion internationale de l’information assure une partie du succès des mobilisations : « le plus important dans une manifestation c’est presque seulement son impact médiatique ».
Comprendre ce que les réseaux sociaux favorisent comme type de contestation, comment des militant-e-s plus radicaux pourraient s’en servir ou contrer ses aspects les plus citoyens, imaginer quels autres dispositifs collectifs d’échange d’information pourraient être proposés pour des mobilisations plus radicales, des éléments importants à penser rapidement…
Lorsque je dis aux gens que j’étudie les rapports entre médias sociaux et mouvements socio-politiques, on me fait souvent remarquer quelque chose comme « Mais il y avait des mouvements de protestation avant Facebook ! ». Bien sûr…
Comment est-ce que les gens en entendaient parler ? Par le bouche à oreille. Est-ce que ça fonctionnerait encore à l’époque moderne ? Non.
Avec les moyens de surveillance que nous avons, il faut se coordonner rapidement et massivement afin de contourner la censure et d’échapper aux forces de police, qui elles utiliseront la technologie moderne. Il faut aussi pouvoir mobiliser au plus vite le plus de monde possible dans les manifestations improvisées. Dans ces conditions ne diffuser l’information que de proche en proche et en personne est inefficace.
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A.