Pour rappel, "Le journal Offensive, dont le premier numéro est sorti en novembre 2003, se propose de participer à l’élaboration de la critique quotidienne et radicale de la société d’aujourd’hui.
A la fois regard sur les luttes et leurs perspectives, tout autant qu’outil d’analyses, le journal de l’Offensive Libertaire et Sociale (OLS) entend bien être l’écho trimestriel d’une contestation tant hexagonale qu’internationale."
Pour se le procurer, toutes les infos sur leur site. Et vaut mieux le choper en version papier, les anciens numéros ne sont publiés en ligne qu’au bout de plusieurs années (ce qu’on peut regretter).
Présentation du dossier :
L’information est partout. Omniprésente dans nos vies, elle contribue à
façonner nos représentations du réel et nous aide à agir sur le monde.
Or, quand on évoque ce mot, on pense inévitablement à la matière que
produisent et diffusent les médias de masse. La machine médiatique, qui
exerce son hégémonie sur l’’espace public, utilise l’’information comme
un moyen de soumission à l’ordre social. S’il est indispensable de se
libérer de son emprise (saboter la machine, analyser et critiquer les
discours médiatiques), il ne faudrait pas en rester là. D’autres
pratiques s’inventent et se créent, au service des résistances, des
luttes et du changement social. En effet, bien conscient-e-s que nous
vivons dans une société saturée d’informations, et même si la marge
de manœuvre peut paraître réduite, il est important d’investir
l’information comme champ d’action en repensant en profondeur notre
rapport à celle-ci. En politisant nos pratiques et nos réflexions, en
défendant une information émancipatrice et autonome, un large champ
d’expérimentations s’offre à nous. Car l’information est un enjeu de
lutte et un enjeu au sein des luttes. Il est indispensable de ne pas en
laisser le contrôle aux dominants et de se doter de ses propres « médias
» pour (se) mobiliser, (se) coordonner, et relayer de manière autonome
les informations utiles. Pour cela, nous voulons soutenir et faire vivre
une pluralité de pratiques et de supports (vidéo, radio, journaux,
sites Web…) qui fonctionnent en lien, en réseau et en solidarité les uns
avec les autres. L’engagement sur le front de l’information est un
acte politique. Contrairement aux petits soldats du journalisme qui
affichent une neutralité de façade et se tiennent à distance de leurs
sujets, nous assumons et revendiquons notre subjectivité et notre
appartenance au camp des minorités, des opprimé-e-s et des
résistant-e-s. Pour faire de l’information autrement, il nous faut donc
rejeter les postures d’expert-e-s et de spécialistes, casser le rapport
vertical du savoir descendant, défendre « le faire avec » en lieu et
place du « faire à la place de », agir depuis « l’’intérieur » des
luttes, sur le terrain et au contact, pour accompagner, (s’)encourager
et (se) donner de la force. Un processus qui reste indissociable de nos
perspectives révolutionnaires.